L’année 2025, année de grâce du Seigneur !
Dans Lévitique 25, 12, nous lisons : « Le Jubilé sera pour vous chose sainte » et au verset 18 : « Vous mettrez en pratique mes lois et mes coutumes, vous les garderez pour les mettre en pratique » Dans Luc 4, 18-19, « L’Esprit du Seigneur est sur moi parce qu’il m’a consacré par l’onction pour porter la Bonne Nouvelle aux pauvres…… et proclamer une année de grâce du Seigneur » Pour préparer nos cœurs à recevoir toutes les grâces que nous promet le Seigneur, pourquoi ne pas nous mettre à l’école de Marie en pratiquant de tout notre cœur, ardemment comme elle et par son intercession, les 7 dons de l’Esprit Saint, les vertus théologales (foi, espérance, charité), les vertus cardinales appelées aussi vertus humaines (prudence, justice, force tempérance) et leurs fruits ainsi que tout ce que nous ferons de bien pour plaire au Seigneur !
Saint Alphonse de Liguori (1696-1787) était avocat, fondateur d’ordre religieux (Rédemptoristes), évêque, théologien et mystique. Il est Docteur de l’Eglise, et parmi ses très nombreux ouvrages, il y en a un intitulé : « LES GLOIRES DE MARIE » dans lequel il parle entre autres des vertus de Marie. C’est à cette source que nous avons puisé les quelques extraits qui suivent. Il dit : « A la vérité, les évangélistes nous donnent peu de détails sur les vertus de la Sainte Vierge. Mais en l’appelant pleine de grâce, ils nous font assez entendre qu’elle eut toutes les vertus, et toutes à un degré héroïque. La bienheureuse Vierge a excellé dans toutes les vertus à la fois, et elle s’offre à nous comme le modèle achevé de toutes les vertus. Et puisque que l’humilité, selon la doctrine des saints Pères, est le fondement de toutes les vertus, voyons en premier lieu combien fut grande l’humilité de Marie. »
Humilité de Marie
Cette vertu, si belle et si nécessaire, était inconnue au monde, mais le Fils de Dieu est descendu sur la terre, pour l’enseigner par son exemple. La très Sainte Vierge fut la première et la plus excellente disciple de Jésus Christ et c’est par cette vertu qu’elle mérita d’être exaltée au-dessus de toutes les créatures. Sainte Mechtilde lui ayant un jour demandé quelle avait été la première vertu à laquelle elle s’était exercée dès l’enfance, Marie répondit : Ce fut l’humilité. A Sainte Brigitte, Marie disait : Un manteau ne réchauffe pas, si on ne le porte pas ; ainsi pour tirer avantage de mon humilité, il faut qu’on la porte, non seulement dans ses pensées, mais encore dans ses œuvres.
Amour de Marie pour Dieu
Plus un cœur est pur et vide de lui-même, plus il sera rempli d’amour pour Dieu. Or, Marie était toute humble, toute vide d’elle-même, elle fut donc remplie du divin amour. Le Seigneur nous a donné un commandement : « Vous aimerez le Seigneur Dieu de tout votre cœur » (Mt 22, 37). Qui jamais observa ce premier commandement comme Marie ? Elle aima de tout son cœur, de toute son âme, de toutes ses forces, ainsi se trouva-t-elle pleine de grâce ! La Divine Mère a révélé à Sainte Brigitte qu’elle n’eut jamais en ce monde d’autre pensée, d’autre désir, d’autre joie que Dieu. Elle avait l’heureux privilège d’aimer Dieu sans interruption, par un acte unique et continu.
Charité de Marie envers le prochain
L’amour de Dieu et la charité envers le prochain nous sont imposés par un même commandement. Saint Thomas dit que si on aime Dieu, on aime tout ce que Dieu aime. Sainte Catherine de Gênes disait un jour à Dieu : « Seigneur, vous voulez que j’aime mon prochain, et moi, je ne puis aimer que vous seul. Et le Seigneur de lui répondre : « Celui qui m’aime aime tout ce qui est aimé de moi. » Aussi, comme il n’y a jamais eu et qu’il n’y aura jamais personne qui surpasse Marie en amour pour Dieu, de même, il n’y a jamais eu et il n’y aura jamais personne qui la surpasse en charité envers le prochain.
Foi de Marie
Mère de l’amour et de l’espérance, la Sainte Vierge est aussi la mère de la foi. C’est à juste titre que Marie est appelée la mère de la foi, car elle a réparé par sa foi le mal qu’Eve avait causé par son incrédulité. En croyant, sur la parole de l’Ange, qu’elle deviendrait Mère de Dieu sans cesser d’être vierge, ce que la crédulité d’Eve (en la parole du serpent) avait détruit, la foi de Marie l’a rétabli. « Oui, dit Saint Augustin, Marie, en donnant son adhésion à la parole de l’Ange, a ouvert par sa foi le paradis aux hommes » C’est par cette foi éminente que Marie a mérité d’être la lumière de tous les fidèles.
Espérance de Marie
L’espérance naît de la foi. Si Dieu, par les lumières de la foi nous fait connaître sa bonté et ses promesses, c’est afin que, par l’espérance, nous nous élevions au désir de le posséder lui-même. C’est parce que la foi de la Sainte Vierge fut éminente, qu’éminente aussi fut son espérance. La bienheureuse Vierge montra combien grande était sa confiance en Dieu, d’abord quand elle s’aperçut du trouble où sa miraculeuse maternité avait jeté Joseph. Sa confiance en Dieu éclata encore quand, sur le point de mettre au monde son divin Fils, elle se vit exclue même de l’hôtellerie des pauvres et contrainte de se réfugier dans une étable. Une autre circonstance dans laquelle la Sainte Vierge manifesta la grandeur de sa confiance en Dieu, ce fut la fuite en Egypte. Mais la plus grande preuve de sa confiance, Marie nous l’a donnée aux noces de Cana. Elle demande à son Fils un miracle pour les jeunes époux.
Chasteté de Marie
La chasteté est pour les hommes la vertu la plus difficile. « De tous les combats, dit Saint Augustin, les plus durs sont ceux de la chasteté ; la lutte est de tous les jours, et rare est la victoire. » Mais loué soit à jamais notre Dieu qui nous a donné en Marie le modèle parfait de cette vertu ! Nous appelons Marie : « Vierge des vierges » parce que la première, sans le conseil et l’exemple de personne, elle a offert sa virginité au Seigneur, lui donnant ainsi toutes les vierges qu’elle a entraînées dans cette voie angélique. Aussi Saint Ambroise appelle-t-il Marie le porte-étendard de la virginité. Pourquoi la victoire est-elle si rare comme le dit Saint Augustin ? Parce qu’on ne prend pas les moyens de triompher. Ces moyens sont au nombre de trois, enseignent les maîtres de la vie spirituelle : le jeûne, la fuite des occasions, la prière. Jean d’Avila affirmait que beaucoup de personnes tentées contre la belle vertu ont triomphé par une simple aspiration affectueuse à Marie Immaculée.
Pauvreté de Marie
Notre très aimant Rédempteur, pour nous apprendre à mépriser les biens de ce monde, a voulu vivre sur la terre dans la pauvreté. La parfaite disciple de Jésus, c’est la Sainte Vierge Marie. Aussi a-t-elle admirablement suivi son exemple dans la pratique de la pauvreté. « Tout ce que j’ai pu posséder, disait Marie à Sainte Brigitte, je l’ai donné aux pauvres, et je ne me suis jamais réservé que le nécessaire pour me nourrir et me vêtir modestement » « Quelle source de consolation pour le pauvre, disait Saint Bonaventure, que la pauvreté de Marie et la pauvreté de Jésus !
Obéissance de Marie
La Sainte Vierge était tellement attachée à la vertu d’obéissance que, lorsque l’Archange Gabriel lui annonça qu’elle était choisie pour devenir la Mère de Dieu, elle ne voulut se donner d’autre titre que celui de servante. L’obéissance de Marie fut beaucoup plus parfaite que celle de tous les autres saints. Les hommes éprouvent toujours quelque difficulté à faire le bien, mais il n’en fut pas de même de la Sainte Vierge. Marie fut plus heureuse d’avoir obéi à Dieu que d’être devenue Mère de Dieu. Elles sont donc très agréables à la Sainte Vierge les âmes qui aiment l’obéissance ! Marie révéla à Sainte Brigitte que c’est à cause de son obéissance qu’elle a obtenu que le pardon serait accordé à tous les pécheurs, si lourdement chargés soient ils, qui recourent à elle avec le repentir dans le cœur.
Patience de Marie
La compassion qu’elle éprouva des souffrances du Rédempteur dès l’instant où elle devint sa Mère, suffit à faire de Marie une martyre de patience. Sa présence sur le Calvaire, auprès de Jésus expirant sur la Croix, nous fait assez comprendre combien grande et sublime fut la patience de la Sainte Vierge. Si donc nous désirons être les enfants de Marie, il faut nous efforcer d’imiter sa patience. Lorsque nous sentons la croix peser sur nous, recourons à Marie, que l’Eglise appelle : « la consolatrice des affligés »
Esprit de prière et d’oraison de Marie
Jamais personne ici-bas n’a mis en pratique avec autant de perfection que la bienheureuse Vierge ce grand commandement de notre Sauveur ! « Il faut toujours prier et ne pas se lasser » (Lc 18, 1). Elle peut nous apprendre, par son exemple, la nécessité où nous sommes de persévérer inlassablement dans la prière. Après Jésus Christ, il n’y eut et il n’y aura jamais personne pour égaler Marie dans la vertu d’oraison, vertu qui fut en elle, selon l’expression d’Albert le Grand, éminemment parfaite. Son oraison fut continuelle et persévérante.
Dans le Catéchisme de l’Eglise Catholique au n° 1804, nous lisons : « Les vertus humaines sont des attitudes fermes, des dispositions stables, des perfections habituelles de l’intelligence et de la volonté qui règlent nos actes, ordonnent nos passions et guident notre conduite selon la raison et la foi. Elles procurent facilité, maîtrise et joie pour mener une vie moralement bonne. L’homme vertueux, c’est celui qui librement pratique le bien ».
Un des principaux projets de notre fraternité pour vivre le Jubilé 2025 sera notre grand pèlerinage annuel.
Par une heureuse conjonction de dates, il se trouve que l’Année Sainte 2025 coïncidera avec la célébration du 25e pèlerinage que la Communion Marie Porte du Ciel organise depuis l’an 2000. Nous avons donc souhaité que le pèlerinage d’octobre 2025 qui nous conduira à Rome soit le plus représentatif du charisme de notre fraternité et soit un temps privilégié pour rendre grâce pour ces 25 années pendant lesquelles nous nous sommes faits « pèlerins de l’Espérance ». Nous vous souhaitons nombreux à vous inscrire.
Le programme complet est disponible sur notre site ici ou sur demande.
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